Premier film parlant d’Ozu, Le Fils unique décrit avec un réalisme sombre, quoique peu fataliste, les difficiles conditions sociales du Japon d’avant-guerre. À la fois intime et universel, le récit se déploie sur une quinzaine d’années pour capter une époque charnière, marquée par la fracture entre la vie rurale et l’essor urbain.

« George Stevens, surtout célèbre pour Géant (…), a également reçu l’oscar du meilleur réalisateur pour Une place au soleil en 1952… (…) A revoir ce film subtil, nuancé et terrifiant sur le revers du rêve américain, on serait tenté de lui réattribuer la petite statuette 60 ans plus tard. »

Un classique de la Universal signé Jack Arnold (L’Homme qui rétrécit).

Film programmé en V.F. dans le cadre du ciné des jeunes mercredi 10 et samedi 13 juillet (voir page "ciné des jeunes").

« Il faut montrer en termes de lumière, d’images et de
sons, la réalité de notre entourage, ici et aujourd’hui.
Rendre témoignage du moment présent. Le cinéma
sera avant tout témoignage ou bien ne sera pas. »

« Habituellement les héros de western étaient tellement bons qu’ils pouvaient marcher avec une auréole au-dessus de la tête, ou tellement mauvais que Lucifer aurait pu venir prendre des leçons. J’aimais les gens et j’essayais de montrer de véritables êtres humains. Les personnages de Day of the Outlaw m’étaient très proches, car j’avais commencé à gagner ma vie comme cow-boy. Cette histoire est vraie et j’ai essayé de la rendre aussi réelle que possible. »

« Second long métrage réalisé par Sydney Pollack, Propriété interdite (…) est exceptionnel à plus d’un titre : scénario co-signé par le tout jeune Coppola, têtes d’affiche luxueuses (…) Vaguement tombé dans l’oubli, le film mérite d’être (re)découvert, ne serait-ce que pour l’interprétation bouleversante de Natalie Wood en poupée du sud aveuglée par les étoiles… »

« Au Nom du peuple italien est un chef-d’oeuvre tout en constituant une forme limite de la grande comédie italienne. Rarement la bouffonnerie sociale, l’observation satirique, le carnavalesque réaliste n’avaient atteint ce degré où le rire s’étrangle dans la gorge. »

« Et c’est bien parce que Visconti 
ne condamne aucun des personnages, qu’il les aime, comme il aime Konrad dès son apparition, que le film est, au-delà de la mélancolie "guépardienne" des temps qui changent, une réflexion aux approches 
de la mort. »

Jeudi 27 juin à 20h15, séance en partenariat avec la Cité du livre en écho à l’exposition « Le Goût de l’Orient » (du 22 juin au 15 septembre Galerie Zola à la Cité du livre).

La séance sera précédée à 18h30 par une conférence d’André Miquel , historien, spécialiste de la langue et de la littérature arabes (Amphithéâtre de la Verrière, entrée libre).

« Quelque peu oubliée aujourd’hui (…), Lina Wertmüller fut dans les années 70 l’une des cinéastes européennes les plus célèbres et les plus controversées. (…) Ses films sont une belle illustration de la capacité du cinéma italien à affronter les sujets politiques et sociaux les plus brûlants à travers le genre de la comédie dans ses différents registres (…) en passant du comique au tragique, du rire aux larmes. »

« Nous étions un groupe qui pouvait se permettre de faire un film grotesque et cruel comme Film d’amour… durant ces années où l’Italie était une marmite qui bouillait avec tant de choses, des choses qui débordaient même parfois. »

« Extrêmement mobile, la caméra de Lina Wertmüller semble voler d’un lieu à l’autre de Milan, photographiant avec une attention presque ethnologique des murs ornés de graffitis politiques, enregistrant là de manière hyper détaillée la réalité du travail dans les abattoirs ou dans les halles de la cité lombarde. »

La première adaptation du roman de Fitzgerald par le cinéaste anglais Jack Clayton (Les Innocents), dont le remake était cette année présenté en ouverture du festival de Cannes.

La Porte du paradis s’est transformée en purgatoire pour Michael Cimino, qui ne s’est jamais vraiment remis de l’un des plus gros échecs commerciaux de l’histoire du cinéma. Le film, lui, a superbement résisté au temps et ressort aujourd’hui dans une copie numérique restaurée.

Le chef-d’œuvre des frères Coen, une relecture brillante du film de gangster portée par l’interprétation géniale et énigmatique de Gabriel Byrne.