L’un des meilleurs films de Michael Curtiz, d’après Jack London. Ida Lupino y incarne une femme libertaire, qui trouve refuge au sein d’un équipage de damnés sur un navire commandé par un cruel despote.
À partir du 19 mai, l’Institut de l’image mettra en parallèle deux grandes actrices de la même génération, aux trajectoires différentes, mais qui ont comme point commun d’avoir, chacune à sa manière, illuminé quelques-uns des chefs-d’œuvre du film noir hollywoodien.
Ida Lupino, pionnière du cinéma indépendant américain, a profité de son statut de star pour passer à la réalisation et s’imposer en tant que cinéaste dans un milieu dirigé exclusivement par des hommes. Entre 1949 et 1953, elle réalise six films qui abordent les tabous de l’époque. Quatre d’entre eux sont présentés ici en copies restaurées, dont le plus connu, The Hitch-hiker, est une œuvre culte du film noir. L’occasion de revoir également l’actrice dans l’un de ses meilleurs rôles, avec Le Vaisseau fantôme.
Si Gene Tierney n’est jamais passée derrière la caméra, sa présence, parfois ingénue, parfois étrangement inquiétante, a permis à quelques grands films d’accéder au statut d’œuvres mythiques. La réédition en copie neuve restaurée de Mark Dixon détective nous donnera l’occasion de revoir d’autres classiques de sa filmographie, comme Péché mortel et Les Forbans de la nuit (Laura de Preminger n’est hélas plus disponible actuellement).
Image en haut de page : Edward G. Robinson et Ida Lupino dans Le Vaisseau fantôme (Michael Curtiz, 1941)
À la suite d’un accident de ferry par une nuit de brouillard, un écrivain et une évadée de prison sont recueillis sur le navire d’un capitaine tyrannique. Poussé à bout par sa cruauté, l’équipage se prépare à la mutinerie…
L’un des meilleurs films de Michael Curtiz, d’après Jack London. Ida Lupino y incarne une femme libertaire, qui trouve refuge au sein d’un équipage de damnés sur un navire commandé par un cruel despote.
Une jeune fille est arrêtée suite à un vol de bébé. Dans sa cellule, elle évoque son passé…
Pour son premier film, Not Wanted, qui fut un succès commercial, Ida Lupino a été propulsée dans la réalisation sans expérience, en reprenant le tournage commencé par Elmer Clifton qui, malade, lui passa le flambeau avec bienveillance.
Après un travail acharné, une jeune danseuse touche à la consécration. Brusquement malade et paralysée, elle est forcée de renoncer à son métier…
Dès 1950, Ida Lupino prend en charge de bout en bout un film qui adapte un épisode peu connu (maladie infantile) de sa vie seize ans plus tôt, en co-scénarisant et en réalisant son deuxième film avec le même couple d’acteurs que le précédent.
Un tueur en série se fait prendre en stop par deux amis partis pêcher. Le voyage de l’angoisse commence…
Le Voyage de la peur, tiré de l’histoire vraie du tueur William Edward Cook qui assassina six personnes en décembre 1950, est le film préféré d’Ida Lupino. Elle le co-produit et le co-scénarise en plus de le diriger, devenant la première femme à réaliser un film noir à Hollywood.
Un couple sans enfant demande à adopter. Mais l’enquête préalable met à jour la vie secrète du mari…
Entre mélodrame familial et film noir, The Bigamist sera un échec commercial pour la société The Filmakers qui a décidé de le sortir elle-même contre l’avis d’Ida Lupino. Il annonce pourtant toute une génération de films pour la télévision vers laquelle la réalisatrice se tourne ensuite très vite.
Un homme rentre chez lui après plusieurs années d’emprisonnement. Il se remémore les circonstances qui ont fait de lui un criminel : son mariage avec Ellen, à la jalousie obsessionnelle…
Un film noir (ou plutôt un mélodrame noir) en Technicolor, tourné hors du cadre habituel du genre, dans de splendides décors naturels. Avec une Gene Tierney vénéneuse.
Harry Fabian, un rabatteur de boîte de nuit, organisateur de combats de lutte gréco-romaine, est traqué par la pègre après la mort d’un lutteur…
« Fabian, c’est Richard Widmark, génial, complètement surexcité, qui parcourt dans tous les sens les bas-fonds londoniens (…) pour accomplir son rêve. Les Forbans de la nuit est un classique du film noir, à la fois réaliste et lyrique, plein de seconds rôles passionnants et parfois bizarres. »
Un policier new-yorkais soupçonné de brutalité est rétrogradé, et tue accidentellement le témoin d’un meurtre. Il tente alors de mettre le crime sur le dos du meurtrier recherché…
Six ans après Laura, ce film noir écrit par Ben Hecht reforme le couple Dana Andrews/Gene Tierney. Moins célèbre, Mark Dixon compte pourtant parmi les plus grandes réussites d’Otto Preminger.