Avec Reservoir Dogs, son premier film, Tarantino devient au début des années 1990 le nouveau Wonder Boy du cinéma indépendant américain. Il remportera la Palme d’or au festival de Cannes dès son film suivant, Pulp Fiction.

Présenté par Marc Cerisuelo, professeur d’Histoire et d’Esthétique du cinéma, vendredi 25 septembre à 20h30

Réalisé par Tony Scott (Les Prédateurs, Top Gun), True Romance a été écrit par Tarantino (et Roger Avary, non-crédité), qui en a vendu le scénario avant la réalisation de Reservoir Dogs. On y reconnaît l’écriture de Tarantino, dans les dialogues notamment, et les références au cinéma également. Un film culte.

« Tout le monde pense que j’ai écrit [la] scène [de danse] juste pour John Travolta. Mais elle existait avant que Travolta ne soit engagé… Mes scènes musicales préférées sont celles des films de Godard parce qu’elles sortent de nulle part. C’est si contagieux, si familier. »

Tarantino a réalisé le dernier sketch, The Man from Hollywood, dans lequel apparaît Bruce Willis.

« Alors que Pulp Fiction était bâti comme une série de vignettes séduisantes et extractibles à l’infini, Jackie Brown est impossible à dépecer de la sorte. C’est un film insécable, un long et beau concept album plutôt qu’une suite de Singles frénétiques. »

Présenté par Philippe Ortoli, Maître de conférence en études cinématographiques et auteur du livre Le Musée imaginaire de Quentin Tarantino (éd. Cerf-Corlet, 2012), vendredi 18 septembre à 20h30

 Vendredi 18 septembre à 18h30, conférence de Philippe Ortoli : « Quentin Tarantino, la pensée par l’image ». Entrée libre. Conférence organisée dans le cadre des "Rencontres de l’Université" organisées par la Mission Culture d’Aix-Marseille Université.

Tarantino n’est pas seulement un cinéphile, c’est aussi et d’abord un narrateur. Le plaisir de raconter une histoire (ce qui signifie aussi la mettre en forme) trouve avec les deux Kill Bill une sorte d’accomplissement, dans un plaisir partagé avec le spectateur.

Une variation autour du thème des Douze salopards, et une relecture de l’Histoire dans laquelle les scènes de dialogues deviennent plus spectaculaires que les scènes d’action. Chez Tarantino, l’action, c’est la parole.

Présenté par Marc Cerisuelo samedi 26 septembre à 14h30

« Le film de Tarantino est – parmi tant d’autres choses – un bel hommage au cinéma de Corbucci, et pas seulement à Django. (…) Humour, cruauté, lyrisme, cynisme, histoire et politique, émotion et vulgarité (…) On retrouve ces ingrédients dans le film de Tarantino. »

Tarantino a baptisé sa société de production « A Band Apart », en référence au film de Godard, dont Tarantino semble également s’être inspiré pour la scène de danse de Pulp Fiction.

Copie restaurée présentée au festival de Cannes 2014 par Tarantino, grand fan de Leone et du western italien.

« Sergio Corbucci est l’auteur, avec les deux autres grands Sergio (Leone et Sollima) des meilleurs westerns italiens. Ce cinéaste aussi talentueux que désinvolte (…) réalise en 1966 Django, un film très cruel qui va orienter le filon impur du western transalpin vers une surenchère baroque, surréaliste et sadique. »

Un classique du film de sabre chinois, réédité en copie restaurée cet été. Si Tarantino cite plus volontiers La Main de fer de Cheng Chang-ho, la filiation entre la Mariée de Kill Bill et les virevoltantes épéistes de King Hu ne fait aucun doute.

Outre l’influence sur Inglourious Basterds, Tarantino a hérité du film d’Aldrich un goût prononcé pour les castings monstres, où les seconds couteaux habituels prennent du galon !

Versant masculin des personnages alors incarnés par Pam Grier (Foxy Brown, Coffy…), Shaft devient un classique du film de « Blaxploitation » (films destinés au public afro-américain) grâce notamment à la b.o. d’Isaac Hayes.