Premier volet d’un triptyque sur l’Italie des années 1950, suivi par Belles mais pauvres (1957) et Pauvres millionnaires (1959), qui constituent une « trilogie optimiste ».
Après Mario Bava et Lucio Fulci en octobre, l’Institut de l’image propose de continuer à voyager à travers le cinéma italien au mois de novembre, avec les films de Dino Risi, l’un des derniers « monstres » de l’âge d’or du cinéma italien qui a démarré sa carrière comme médecin psychiatre pour devenir l’un des maîtres de la comédie politique.
« Même si les plus connus comptent parmi les fleurons du genre, Dino Risi (1916-2008) a toujours trouvé réducteur de résumer ses films à des comédies. D’abord parce que sur quelques cinquante réalisations, tous n’en sont pas, loin s’en faut, et pour les autres, des comédies, peut-être, mais souvent désespérément drôles. Surtout, Risi se voyait comme un réaliste, un observateur insatiable et lucide qui, au nom du peuple italien, tend à tous les spectateurs, lui compris, un miroir en mouvement. »
L’amitié entre Romolo et Salvatore est mise à rude épreuve lorsqu’ils tombent amoureux de la même femme, Giovanna…
Premier volet d’un triptyque sur l’Italie des années 1950, suivi par Belles mais pauvres (1957) et Pauvres millionnaires (1959), qui constituent une « trilogie optimiste ».
Silvio Magnozzi, ancien résistant, tente en homme de gauche convaincu de s’accrocher à ses convictions politiques. Lui qui s’est reconverti en journaliste engagé, a de plus en plus de mal à subvenir aux besoins de sa famille…
« Une vie difficile est le film des espoirs déçus, de la générosité bafouée, une première étape, apparemment irréversible, dans le processus de désillusion de la société italienne. »
Francesco Vincenzini est un homme respecté et un père de famille honorable. Quand il rencontre la belle Carolina, une amie de son fils, il se laisse aller à une liaison qui le rajeunit, mais ne se résout pas à abandonner sa famille pour autant. Entre atermoiement et lâcheté, Francesco tente de louvoyer…
Une comédie sur « la fausse libération sexuelle » (Bernard Benoliel), avec le complice habituel de Risi, Vittorio Gassman.
Le juge Bonifazi est un magistrat honnête, qui lutte contre tout ce qui pervertit la société, la corruption et la spéculation. En enquêtant sur la mort d’une jeune fille, il est amené à interroger un riche industriel corrompu qui semble lié à cette disparition…
« Au nom du peuple italien est un chef-d’oeuvre tout en constituant une forme limite de la grande comédie italienne. Rarement la bouffonnerie sociale, l’observation satirique, le carnavalesque réaliste n’avaient atteint ce degré où le rire s’étrangle dans la gorge. »
Suite de portraits de femmes en douze tableaux, tous interprétés par Monica Vitti…
« Campagnarde abandonnée par son amant, nonne embrasée d’amour (pour le Christ), allumeuse aveugle, intellectuelle faussement libérée, violoniste soumise ou syndicaliste combative, l’actrice incarne pas moins de douze personnages (…). Du conte boccacien à la fantaisie bunuelienne, en passant par la satire chantée, Risi égratigne tous les milieux, dans un exercice de style à l’humour décalé. »
Il y a sept ans, Fausto a perdu sa main gauche et la vue dans un accident. Il recrute Ciccio pour l’accompagner pendant une semaine jusqu’à Gênes. Fausto y retrouve Sara qui depuis l’adolescence se consume d’amour pour lui qui pourtant l’humilie sans cesse…
L’un des plus grands rôles de Vittorio Gassman, récompensé au festival de Cannes.
« Profumo di Donna est certainement un film plus grave que d’habitude pour moi, et plutôt que de comédie à l’italienne il faudrait peut-être parler ici de tragédie à l’italienne. »
1935, Venise. Marcella, femme de chambre, est fascinée par le tout nouveau Festival du cinéma. Elle quitte son fiancé pour aller à Rome rejoindre Luciano, secrétaire de production. Un bout d’essai plus tard, elle rencontre un lieutenant fasciste, et sa carrière est lancée…
De l’équipe de Parfum de femme, on attendait une agréable parodie des comédies de l’époque, avec Gassman en séducteur et Belli en vedette qui monte. Mais Risi va beaucoup plus loin, pour réaliser une œuvre d’une férocité à peine croyable.
Douze sketches, tableaux sombres et amers qui, à la suite des Monstres de 1963, mettent en scène l’évolution de la société italienne…
« Totalement déchaînés, les auteurs dénoncent toutes les formes d’hypocrisie et de bassesse humaine sur un ton virulent. Aucune institution n’est épargnée : l’Église, la famille et les classes sociales sont tournées en dérision avec un sens de la méchanceté qui ravira tous les amateurs d’humour noir et décalé. »
Venu étudier la peinture à Venise, Tino est logé dans l’étrange demeure de son oncle Fabio qui ne cesse d’humilier sa jeune épouse Elisa. Intrigué par des bruits étranges, Tino découvre qu’un autre membre de la famille vit secrètement enfermé dans une pièce…
« Avec Parfum de femme tourné en 1974, le rapport de force entre comédie et drame, essentiel dans le cinéma de Risi, semble s’être inversé. Délaissant un peu plus encore la farce latine avec Âmes perdues, le cinéaste déroule les fils romanesques d’un conte noir proche du thriller anglo-saxon. »
Ex-gloire de la comédie, Picchio arrive dans une maison de retraite pour anciens comédiens. Il tombe amoureux de la jeune gouvernante, Renata, et décide de l’emmener à Rome, pour monter un spectacle avec elle…
« Une comédie qui effleure le drame, un film qui plaisante avec la mort. Une œuvre (…) « née d’un sentiment d’échec qui accompagne chacun de nous, quand la vie commence à courir, d’un mouvement progressivement accéléré, jusqu’à la dernière station. » (Dino Risi) »
Dans un bus de Pavie, un paisible juriste rencontre un amour de jeunesse, pourtant censée être morte depuis trois ans…
« Avec ses décors embrumés et la musique mélancolique de Riz Ortolani, le film navigue entre fantastique, métaphysique et intrigue policière. Une histoire, suspendue entre passé et présent, sur la mort et son mystère. (…) Romy Schneider, dans l’un de ses derniers rôles, ombre souffrante ou resplendissante, apporte toute sa douceur et toute son intensité à ce film onirique. »