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LIBAN, LE CINÉMA COMME FORCE VITALE

L’Institut de l’image participe à la Biennale d’Aix, d’art et de culture, en mettant cette année le Liban à l’honneur, avec longs et courts-métrages, documentaires et fictions, en présence de plusieurs réalisatrices et réalisateurs invités (voir en bas de page).

L’occasion était belle d’élargir cette programmation avec des films récents ou appartenant au panthéon du patrimoine du cinéma libanais, et de faire la lumière sur la force vitale portée par des films aux formes et aux récits d’une grande diversité.
Un hommage sera également rendu à la réalisatrice Jocelyne Saab, disparue en 2019, avec plusieurs de ses films.
Mathilde Rouxel, chercheuse et enseignante en cinéma, directrice artistique d’Aflam, que nous remercions pour son aide précieuse dans l’élaboration de cette programmation, animera plusieurs séances tout au long de ce riche mois libanais.

Image en haut de page : Dirty Difficult Dangerous (Wissam Charaf, 2023)

Projections à l’amphithéâtre de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence Félix Ciccolini
57, rue Émile Tavan
13100 Aix-en-Provence
Liban, le cinéma comme force vitale
  • VERS L'INCONNU ?

    Ila Ayn ? (Liban, 1957) 1h18
    Réal. Georges Nasser
    Int. Nozhat Younès, Mounir Nader, Chakib Khoury, Laura Azar…

    Dans un village de la montagne libanaise, une famille vit pauvrement. Abandonnée par le père qui s’exile au Brésil, la mère doit élever ses enfants seule. Vingt ans plus tard, l’aîné a fondé une famille et le second s’apprête à émigrer au Brésil à son tour, lorsqu’un vieillard loqueteux fait son apparition au village…

    Avec Vers l’inconnu ?, Georges Nasser signe le premier film d’auteur libanais. Sa sélection au festival de Cannes le propulse sur la scène internationale, un symbole de l’émancipation de l’industrie du film libanais, à une époque où le pays est dominé par le cinéma Égyptien.

    Vers l'inconnu ?

    Séances

    • samedi 13 avril à 16h45
    • vendredi 19 avril à 20h30
    • dimanche 28 avril à 16h30
  • LE LIBAN DANS LA TOURMENTE

    HOMMAGE À JOCELYNE SAAB

    (Liban, 1975) 1h15
    Réal. Jocelyne Saab

    Quelques mois après l’incident du 13 avril 1975, au cours duquel des civils palestiniens furent mitraillés par des miliciens phalangistes, le bilan est des plus tragiques : six mille morts, vingt mille blessés, des rapts incessants, une capitale semi-détruite. Ce film retrace les origines du conflit libanais, la perception d’une société qui part à la guerre en chantant. Un document unique sur la guerre civile libanaise. Au-delà de la guerre de religion, la peinture d’une réalité sociale et politique qui n’a pas beaucoup changé, trois décennies plus tard.

    Présenté par Bassan Tabikh, enseignant à l’IEP d’Aix, vendredi 5 avril à 20h (Précédé par le court-métrage Les Nouveaux croisés d’Orient (1975, 10 min) de Jocelyne Saab)

    Dans le cadre du Printemps du Film Engagé (8e édition, du 12 au 19 avril 2024) : « Faire monde dans un monde défait ! »

    Le Liban dans la tourmente

    Séances

    • vendredi 5 avril à 20h00
    • vendredi 19 avril à 14h00
    • samedi 27 avril à 20h40
  • LETTRE DE BEYROUTH

    HOMMAGE À JOCELYNE SAAB

    (Liban, 1978) 52 min
    Réal. Jocelyne Saab

    Trois ans après le début de la guerre civile, la réalisatrice revient dans sa ville pour quelques mois. À cheval entre un pays en guerre et un pays en paix, elle éprouve du mal à se réadapter à la vie. Remettant en marche un bus, alors que les transports en commun ne fonctionnent plus, elle provoque un sursaut de normalité dans la ville en guerre…

    Précédé de :
    Beyrouth, jamais plus (Liban, 1976) 35 min
    Réal. Jocelyne Saab
    En 1976, la ville de Beyrouth connaît le début de son calvaire. Avec les yeux de son enfance, la réalisatrice suit six mois durant, au jour le jour, la dégradation des murs. Tous les matins, entre six et dix heures du matin, elle arpente Beyrouth à l’heure où les miliciens des deux bords se reposent de leurs nuits de combats.

    Lettre de Beyrouth

    Séances

    • jeudi 4 avril à 16h30
    • vendredi 12 avril à 14h00
    • samedi 13 avril à 18h30
    • samedi 20 avril à 14h30
  • UNE VIE SUSPENDUE

    HOMMAGE À JOCELYNE SAAB

    (France/Liban, 1984) 1h30
    Réal. Jocelyne Saab
    Int. Jacques Weber, Hala Bassam, Juliet Berto…

    Dans Beyrouth en guerre, Samar, jeune fille délurée, rencontre Karim, un peintre désabusé. Une histoire d’amour naît entre ces 2 rescapés…

    Jocelyne Saab filme une rencontre amoureuse rendue possible par la guerre, au cœur d’une ville en ruines.

    « Ce qui structure le film plus qu’autre chose, c’est la vérité et la beauté (ontologique) de ses images, qui nous amènent petit à petit vers l’idée que la fiction, ce n’est pas le film, mais plutôt la réalité présente à Beyrouth. »

    Les Cahiers du cinéma
    Une vie suspendue

    Séances

    • vendredi 12 avril à 16h00
    • jeudi 18 avril à 16h30
    • vendredi 26 avril à 20h30
    • samedi 27 avril à 18h40
  • BEYROUTH FANTÔME

    (Fr./Liban, 1999) 1h56
    Réal. Ghassan Salhab
    Int. Carol Aboud, Darina Al Joundi, Aouni Kawas…

    Le Liban, à la fin des années 80. Khalil ressurgit, après dix ans d’absence, dans la vie de ceux qui l’ont connu. Son retour à Beyrouth sème l’émoi, le doute et la colère chez les siens, ses amis et ses compagnons de lutte.

    « Ce va-et-vient constant entre fiction et documentaire, personnage et interprète, temps de guerre et temps de paix, le dédoublement qui affecte l’identité du héros, sont autant d’éléments qui œuvrent à une “libanisation” du film qui définit le personnage comme éternel soldat inconnu et le cinéma comme ultime champ de bataille. »

    Jacques Mandelbaum, Le Monde
    Beyrouth Fantôme

    Séances

    • jeudi 4 avril à 14h00
    • samedi 6 avril à 20h30
    • vendredi 19 avril à 16h00
    • jeudi 25 avril à 20h00
  • 3000 NUITS

    (Palestine/Fr./Liban …, 2015) 1h43
    Réal. Mai Masri
    Int. Maisa Abd Elhadi, Nadera Omran, Raida Adon…

    Années 80, à la veille des événements de Sabra et Chatila. La révolte gronde dans une prison israélienne, où sont détenues des prisonnières politiques palestiniennes. Layal, une jeune institutrice de Naplouse vient d’arriver, condamnée à 8 ans de prison pour un attentat dans lequel elle n’est pas impliquée…

    « Inspiré des conditions d’incarcération des Palestiniennes dans les prisons israéliennes, ce drame est le premier film de fiction de Mai Masri. La force des images s’allie à celle de l’engagement. »

    Dominique Widemann, L’Humanité
    3000 Nuits

    Séances

    • dimanche 7 avril à 17h00
    • samedi 13 avril à 20h30
    • vendredi 19 avril à 18h20
    • jeudi 25 avril à 17h50
    • samedi 27 avril à 14h30
  • LIBAN 1982

    (Liban, 2021) 1h40
    Réal. Oualid Mouaness
    Int. Nadine Labaki, Mohamad Dalli, Rodrigue Sleiman…

    Pendant l’invasion du Liban par l’armée israélienne en 1982, dans une école privée en périphérie de Beyrouth, Wissam, onze ans, tente de confesser son amour à l’une de ses camarades de classe. Au même moment, ses professeurs, qui partagent un différend politique, essayent de masquer leurs craintes…

    "Le réalisateur Oualid Mouaness s’inspire d’événements qu’il a lui-même vécus et met en scène dans ce contexte perturbé le trouble de l’enfant qu’il était face à une écolière dont il était secrètement amoureux. C’est d’ailleurs autour de la vie scolaire que se circonscrit cette chronique délicate et sensible racontée du point de vue d’un gamin qui se préoccupe davantage de ses élans du cœur que du contexte géopolitique ambiant."

    Jean-Philippe Guerand, L’Avant-scène cinéma
    Liban 1982

    Séances

    • jeudi 4 avril à 18h30
    • jeudi 11 avril à 14h30
    • samedi 20 avril à 20h30
    • vendredi 26 avril à 16h30
    • samedi 27 avril à 16h40
  • LA NUIT DU VERRE D'EAU

    (Fr./Liban, 2022) 1h26
    Réal. Carlos Chahine
    Int. Nathalie Baye, Marilyne Naaman, Pierre Rochefort…

    Liban, été 1958. Trois sœurs de la bonne société chrétienne sont en villégiature dans la montagne libanaise. La vie tranquille du village est bousculée par les échos d’une révolution grondant à Beyrouth et par l’arrivée de deux estivants français. Mais c’est de l’intérieur de la famille que viendra le bouleversement…

    « Le film a beau être classique jusque dans ses références tchékhoviennes (…), l’apologue féministe lui donne une touche de modernité, en faisant poindre la révolte derrière la séduction des paysages sublimes. »

    Yann Tobin, Positif
    La Nuit du verre d'eau

    Séances

    • vendredi 5 avril à 18h00
    • jeudi 11 avril à 20h30
    • samedi 20 avril à 18h30
    • jeudi 25 avril à 16h00
    • dimanche 28 avril à 14h30
  • DIRTY DIFFICULT DANGEROUS

    (Fr./Italie/Liban/Qatar, 2023) 1h23
    Réal. Wissam Charaf
    Int. Clara Couturet, Ziad Jallad, Rifaat Tarabey…

    Ahmed, réfugié Syrien, espérait trouver l’amour en Mehdia, une femme de ménage Ethiopienne. Mais à Beyrouth, cela semble impossible…Ce couple de réfugiés sentimentaux réussira-t-il à trouver sa voie vers la liberté alors qu’Ahmed, survivant de la guerre en Syrie, semble rongé par un mal mystérieux qui transforme peu à peu son corps en métal ?

    « Sous le regard du cinéaste, le Moyen-Orient devient un terrain de jeu où chaos du monde et onirisme se nourrissent l’un l’autre. »

    Murielle Joudet, Le Monde
    Dirty Difficult Dangerous

    Séances

    • jeudi 4 avril à 20h30
    • dimanche 7 avril à 14h30
    • jeudi 18 avril à 14h30
    • samedi 20 avril à 16h30
    • vendredi 26 avril à 18h40
  • TROIS COURTS-MÉTRAGES DE WISSAM CHARAF

    BIENNALE D'AIX

    (Fr./Liban) 1h20 environ

    Journaliste, documentariste et réalisateur de films de fiction – notamment le remarquable Dirty Difficult Dangerous – Wissam Charaf fait partie des cinéastes qui chérissent la forme du court-métrage. Tout au long de sa carrière, il a choisi de raconter des histoires courtes : son film le plus récent, Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues, est d’ailleurs un conte d’une vingtaine de minutes qui pointe avec humour l’absurdité systémique du Liban contemporain. Pour la Biennale d’Aix, nous proposons de voyager dans la carrière de Wissam Charaf à travers trois de ses courts-métrages :

    - Après (34 min, 2016)
    Hani revient dans son village du Liban qu’il trouve abandonné et hostile. Dans ce pays, fin de parcours pour les âmes perdues, Hani devra réapprendre à vivre.
    - Souvenir inoubliable d’un ami (25 min, 2018)
    Chadi, un garçon de treize ans, premier de sa classe, découvre qu’il peut monnayer son talent. Si ce n’est pas encore pour de l’argent, ce sera pour gagner l’intérêt de la jolie Raya à qui il n’ose pas parler.
    - Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues (20 min, 2023)
    Au Liban, sur une digue en chantier, Raed doit empêcher l’accès au bord de mer. Alors que l’horizon est bouché chaque jour par le chantier, il fait des rencontres singulières.

    En présence du réalisateur samedi 6 avril à 14h30

    Trois courts-métrages de Wissam Charaf

    Séances

    • samedi 6 avril à 14h30
  • LA GUERRE DE MIGUEL

    BIENNALE D'AIX

    Aanaf Hob (Liban/All./Esp., 2021) 2h07
    Réal. Éliane Raheb

    Né d’un père catholique conservateur et d’une mère syrienne despotique, Michel s’est jeté à corps perdu dans une vie d’excès au cours de laquelle il a dû affronter les démons du Liban, combattre au sein d’une milice et céder aux horreurs de la guerre avant de s’exiler en Espagne, où, devenu Miguel, il s’est laissé étourdir par la Movida postfranquiste en assumant enfin son homosexualité. La documentariste Éliane Raheb le pousse dans ses ultimes retranchements et le confronte aux spectres surgis de son passé.

    En présence de la réalisatrice et du personnage principal, Miguel Jelelaty, samedi 6 avril à 17h

    La Guerre de Miguel

    Séances

    • samedi 6 avril à 17h00
  • GÉOGRAPHIES

    BIENNALE D'AIX

    (Liban, 2015) 1h12 – fichier numérique
    Réal. Chaghig Arzoumanian

    Nazareth avait douze ans, Lousaper était encore un nouveau-né lorsque le génocide arménien perpétré par les turcs ottomans débuta en 1915. Le film trace les chemins d’exils qu’ils parcoururent, depuis leur village de Burunkila jusqu’à Beyrouth, passant par Le Caire, l’orphelinat de Saida et celui de Jbeil, avant de se retrouver des années plus tard autour d’une table, où ils s’aimèrent et décidèrent de fonder une famille.

    En présence de la réalisatrice vendredi 12 avril à 18h

    Géographies

    Séances

    • vendredi 12 avril à 18h00
  • LA MER ET SES VAGUES

    BIENNALE D'AIX

    (France/Liban, 2023) 1h23
    Réal. Liana & Renaud
    Int. Mohamed Ammari, Mays Mostafa, Roger Assaf…
    Présenté à l’ACID (Festival de Cannes 2023)

    Par une nuit de pleine lune, la jeune Najwa et le musicien Mansour se rendent à Beyrouth. Ils suivent la piste des passeurs pour rejoindre une femme de l’autre côté de la mer. À quelques rues de là, Selim, le gardien de l’ancien phare, tente de réparer l’électricité de son quartier…

    « C’est l’ancien phare de Beyrouth, entouré par la modernité, qui a été l’image source du film. Et puis petit à petit, d’autres images nous sont apparues jusqu’à former un conte qui parle de la mer, de l’histoire d’une ville. On fonctionne toujours comme ça au niveau de l’écriture, on suit le fil des apparitions, des sons, qui nous viennent comme des certitudes pour raconter une histoire plutôt que d’inventer des images à placer dans une histoire que l’on aurait préécrite. »

    Renaud

    En présence de Renaud et de Carla Aouad, responsable des effets spéciaux du film, vendredi 12 avril à 20h45
    La Mer et ses vagues

    Séances

    • vendredi 12 avril à 20h45
  • BEYROUTH, LA RENCONTRE

    BIENNALE D'AIX

    Bayrut, al-Lika (Liban/Tunisie, 1981) 1h45
    Réal. Bohrane Alaouié
    Int. Haithem El Amine, Nadine Acoury, Najoua Haydar…

    L’histoire d’une rencontre impossible entre deux jeunes étudiants, séparés par la guerre à Beyrouth en 1977…

    Cinéaste d’exception, chef de file du nouveau cinéma libanais des années 1970, Bohrane Alaouié nous a quitté l’année dernière, laissant derrière lui une œuvre visionnaire, toute en poésie.

    Beyrouth, la rencontre

    Séances

    • dimanche 21 avril à 14h30
  • JE VEUX VOIR

    BIENNALE D'AIX

    (Fr., 2008) 1h08 – fichier numérique
    Réal. Joana Hadjithomas, Khalil Joreige
    Int. Catherine Deneuve, Rabih Mroué…

    Juillet 2006. Une guerre éclate au Liban. Une guerre qui vient briser les espoirs de paix et l’élan de notre génération. Nous ne savons plus quoi écrire, quelles histoires raconter, quelles images montrer. Nous nous demandons : « Que peut le cinéma ? ». Nous partons à Beyrouth avec une icône, une comédienne qui représente pour nous le cinéma, Catherine Deneuve. Elle va rencontrer notre acteur fétiche, Rabih Mroué. Ensemble, ils parcourent les régions touchées par le conflit…

    Suivi d’un échange en visio avec les réalisateurs dimanche 21 avril à 17h30

    Je veux voir

    Séances

    • dimanche 21 avril à 17h30
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