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L’Institut de l’image ouvrira la saison avec un maître du classicisme hollywoodien, Otto Preminger. Cinéaste d’origine austro-hongroise émigré aux États-Unis en 1934, Preminger a activement contribué, comme d’autres cinéastes européens exilés à la même époque, à bâtir la légende d’Hollywood, avec des titres incontournables comme L’Homme au bras d’or (l’un des plus grands rôles de Frank Sinatra), Rivière sans retour (avec le couple mythique Marilyn Monroe/Robert Mitchum), Autopsie d’un meurtre (James Stewart au sommet de son art) ou encore Sainte Jeanne et Bonjour Tristesse (les deux premiers rôles de Jean Seberg). Sans oublier le mythique Laura, hélas actuellement impossible à montrer sur grand écran faute de matériel disponible. Des films plus rares seront en revanche l’occasion de dévoiler une autre facette du cinéaste. La lune était bleue, Le Cardinal, Bunny Lake a disparu, The Human Factor, autant d’œuvres essentielles dans la filmographie de Preminger, à voir ou revoir enfin dans de belles copies restaurées.

Image en haut de page : Rivière sans retour (1954)

Projections à l’amphithéâtre de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence Félix Ciccolini
57, rue Émile Tavan
13100 Aix-en-Provence
Otto Preminger
  • MARK DIXON DÉTECTIVE

    Where The Sidewalk Ends (USA, 1950) 1h35
    Réal. Otto Preminger
    Int. Dana Andrews, Gene Tierney, Karl Malden…

    Mark Dixon, bon flic mais incapable de contenir sa violence, est régulièrement blâmé par sa hiérarchie. En interrogeant un homme suspecté de meurtre, il donne le coup de trop. Paniqué, il cherche à s’en sortir par tous les moyens…

    L’un des grands films noirs signés Preminger, moins poétique et romantique que Laura, dont il reconstitue le couple Gene Tierney/Dana Andrews, mais tout aussi passionnant.

    Mark Dixon détective
  • LA LUNE ÉTAIT BLEUE

    The Moon is Blue (USA, 1953) 1h35
    Réal. Otto Preminger
    Int. William Holden, David Niven, Maggie McNamara…

    Sur la terrasse de l’Empire State Building, un architecte talentueux fait la connaissance d’une jeune actrice délurée. Séduit, il l’invite à dîner chez lui, où ils sont rejoints par sa fiancée, accompagnée de son père que la jeune actrice va, à son tour, tenter de séduire…

    Une comédie pétillante déjà adaptée par Preminger à Broadway, entourée d’un parfum de scandale à sa sortie aux États-Unis, Preminger n’hésitant pas à défier la censure du code Hays.

    La lune était bleue
  • RIVIÈRE SANS RETOUR

    River of No Return (USA, 1954) 1h31
    Réal. Otto Preminger
    Int. Marilyn Monroe, Robert Mitchum, Rory Calhoun…

    Le périple d’un trio composé d’une chanteuse de saloon, d’un homme et de son fils, qui descend sur un radeau la « rivière sans retour » et ses rapides redoutables…

    Le grand western de Marilyn Monroe, une splendeur de Technicolor et en Cinémascope (le premier film de Preminger dans ce format) où l’actrice s’inscrit avec harmonie dans les vastes paysages du Canada, où le film a été tourné.

    Rivière sans retour
  • L'HOMME AU BRAS D'OR

    The Man With The Golden Arm (USA, 1955) 1h59
    Réal. Otto Preminger
    Int. Frank Sinatra, Kim Novak, Eleanor Parker…

    Après une cure de désintoxication, Frankie Machine retrouve son quartier et tente de devenir batteur de jazz…

    « Coup de tonnerre à Hollywood : bravant le Code Hays, L’Homme au bras d’or est le premier film à évoquer l’enfer de la drogue, avec un réalisme violent. Preminger rue dans les brancards contre la censure, démissionne de l’Association des Producteurs, et revendique son indépendance. La partition jazz d’Elmer Bernstein est sublime, Frank Sinatra, au jeu instinctif, est à son sommet, bouleversant. » (Cinémathèque française)

    L'Homme au bras d'or
  • SAINTE JEANNE

    Saint Joan (USA, 1957) 1h50
    Réal. Otto Preminger
    Int. Jean Seberg, Richard Widmark, Richard Todd, Anton Walbrook…

    Jeanne, une fille de la campagne, arrive au palais du Dauphin, qui, après une discussion, fait d’elle un commandant de l’armée. Sa première bataille contre les Anglais, à Orléans, est une victoire pour les Français, et le Dauphin est couronné Roi…

    « Méconnu, mal aimé, Saint Joan est pourtant l’un des films les plus sublimes d’Otto Preminger, dans lequel le cinéaste confirme son génie dans la direction d’actrices juvéniles et la psychologie féminine, l’intelligence dans l’adaptation de textes ou de livrets, l’élégance d’une mise en scène aux plans longs qui résout avec une suprême aisance les problèmes du passage de la scène à l’écran. »

    Olivier Père
    Sainte Jeanne
  • BONJOUR TRISTESSE

    (USA, 1958) 1h34
    Réal. Otto Preminger, d’après Françoise Sagan
    Int. Deborah Kerr, David Niven, Jean Seberg…

    Une lycéenne insouciante passe l’été de ses 17 ans dans une belle villa de la Côte d’Azur avec son père Raymond, un veuf quadragénaire, riche et attirant, et la dernière conquête de ce dernier, Elsa, une jeune femme. Très complices, le père et la fille veulent vivre sans contraintes, vouant les jours à la frivolité et au bon temps…

    Après Sainte Jeanne Preminger redonne à la jeune Jean Seberg l’occasion de rayonner sur l’écran, sous le soleil de la Méditerranée cette fois. Jean-Luc Godard, séduit par l’actrice, lui offrira peu de temps après le rôle de Patricia dans À Bout de souffle. Un mythe est né.

    Bonjour Tristesse
  • AUTOPSIE D'UN MEURTRE

    Anatomy of A Murder (USA, 1959) 2h40
    Réal. Otto Preminger
    Int. James Stewart, Lee Remick, Ben Gazzara, George C. Scott…

    L’avocat Paul Biegler reçoit un coup de téléphone de Laura Manion lui demandant d’assurer la défense de son mari. Le lieutenant Frederik Manion a tué un propriétaire de bar qui avait violé sa femme. Biegler accepte de le défendre…

    Un modèle du film de procès, où Preminger confronte avec génie le fonctionnement du système judiciaire américain aux idéaux d’un avocat prêt à tout pour défendre la cause qui lui semble être la plus juste.

    Autopsie d'un meurtre
  • LE CARDINAL

    The Cardinal (USA, 1963) 2h55
    Réal. Otto Preminger
    Int. Tom Tryon, Romy Schneider, Dorothy Gish, John Huston, Maggie McNamara…

    Lors de son ordination à Rome, un cardinal se souvient des différentes étapes de sa vie, de son exil, ordonné par son supérieur, au fin fond du Canada à son voyage à Vienne pour demander à l’Église autrichienne de ne pas suivre Hitler…

    « À travers le portrait psychologique d’un homme déchiré entre la foi, l’ambition et le doute, Preminger réalise une fresque monumentale sur les dessous de l’Église catholique en tant qu’institution politique. » (Cinémathèque française)

    Le Cardinal
  • BUNNY LAKE A DISPARU

    Bunny Lake is Missing (G-B, 1965) 1h47
    Réal. Otto Preminger
    Int. Laurence Olivier, Carol Lynley, Keir Dullea…

    Ann Lake vient d’emménager à Londres avec sa fille Bunny. Alors qu’elle va la chercher à l’école, la fillette est introuvable et personne ne semble se souvenir d’elle…

    « Bunny Lake a disparu est un film somme qui boucle la boucle ouverte avec Laura (…). Comme Laura ou Le Mystérieux docteur Korvo, Bunny Lake a disparu raconte l’histoire d’un fou qui crée un monde parallèle – ou une reconstitution d’un monde qui s’accorde davantage à ses désirs que le monde réel, ce qui pourrait être aussi une définition valable du cinéma. »

    Olivier Père, Arte.tv

    Présenté par Emmanuel Burdeau, critique de cinéma, et suivi d’une discussion samedi 13 septembre à 16h30 (+ pot de rentrée)
    Bunny Lake a disparu
  • THE HUMAN FACTOR

    (G-B, 1979) 1h54
    Réal. Otto Preminger
    Int. Richard Attenborough, Joop Doderer, John Gielgud…

    Un haut fonctionnaire des services britanniques attaché aux affaires africaines se retrouve sous surveillance, soupçonné d’être un agent double et piégé par un système déshumanisé…

    Le dernier film de Preminger.
    « Adapté d’un roman de Graham Greene, The Human Factor a la beauté mortifère des plus grandes œuvres du cinéaste. Un film d’espionnage intimiste, au plan final symbolique : Otto Preminger a raccroché… » (Cinémathèque française)

    Présenté par Emmanuel Burdeau samedi 13 septembre à 20h

    The Human Factor
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