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Grand témoin de la France et du monde contemporain, Raymond Depardon, photo reporter devenu cinéaste, déploie une œuvre documentaire impressionnante qui débute avec 1974, une partie de campagne, sur la course à la présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing, et se poursuit jusqu’à 12 jours, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en 2017, en passant par Reporters, César du meilleur documentaire en 1981 et La Vie moderne, troisième volet de Profils paysans, qui obtient le Prix Louis-Delluc en 2008.
L’Institut de l’image reprend ce mois-ci la première partie d’une rétrospective intégrale qui ressort ces prochains mois. « Depardon citoyen », c’est une série de documentaires dont la mise en scène interroge subtilement le pouvoir institutionnel et ses effets sur les individus, dans une approche sobre et dénuée de commentaires.

Image en haut de page : 10e Chambre, instants d’audiences (2004)

Projections à l’amphithéâtre de l’École Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence Félix Ciccolini
57, rue Émile Tavan
13100 Aix-en-Provence
Raymond Depardon
  • SAN CLEMENTE

    (Fr., 1982) 1h43
    Réal. Raymond Depardon

    À San Clemente, dans un hôpital psychiatrique situé sur une île au large de Venise, les malades mènent une vie libre. L’hôpital est menacé de fermeture… Un bouleversant voyage au cœur de la folie.

    « Depardon éprouve une tendresse particulière pour les abîmés de la vie et ce qui se profile parfois à l’horizon, ce sont ces zones où l’être est pris dans les rets de sa propre prison intérieure. La folie (les soliloques des patients de San Clemente), la solitude (…) ne sont jamais très loin… »

    Jean-Sébastien Chauvin
    San Clemente
  • FAITS DIVERS

    (Fr., 1983) 1h35
    Réal. Raymond Depardon

    Raymond Depardon filme la vie quotidienne du commissariat du Ve arrondissement de Paris. Embarqué dans le fourgon, il suit des policiers mobilisés par des événements anodins ou tragiques du cœur de la ville.

    « La caméra de Depardon est implacable, elle capte les visages et les corps, se tourne par instants vers des mains qui se croisent et se décroisent, sans jamais cependant s’écarter de l’essentiel. »

    François Ramasse, Positif

    Vendredi 7 novembre à 20h15, séance animée par les Jeunes Ambassadeurs du cinéma (dispositif CNC)
    Faits divers
  • URGENCES

    (Fr., 1987) 1h46
    Réal. Raymond Depardon

    Service des urgences psychiatriques de l’Hôtel-Dieu à Paris. Des personnes arrivent désespérées. Raymond Depardon sait se rendre invisible et rend compte de manière inédite la relation patient-psychiatre.

    « Toute cette humanité bouleversante, pitoyable, qui déclenche quelquefois malgré nous un rire crispé, devient comme une partie de nous-mêmes, s’incorpore à cette polyphonie infernale qui nous hante tous à un degré ou à un autre. »

    Le Monde
    Urgences
  • DÉLITS FLAGRANTS

    (Fr., 1994) 1h49
    Réal. Raymond Depardon

    À la sortie de la police, avant le tribunal, le déféré dans un étroit bureau est confronté au procureur qui lui rappelle ses droits et sa décision de le poursuivre pour les faits qu’il a commis. Un huis clos exceptionnel filmé pour la première fois en 35 mm au Palais de justice de Paris.

    « Observateur attentif et discret des dialogues entre représentants de la justice et interpellés, Raymond Depardon capte et met en lumière la cassure profonde du corps social. »

    Le Monde
    Délits flagrants
  • MURIEL LEFERLE

    (Fr., 1996) 1h16 (fichier numérique)
    Réal. Raymond Depardon

    Muriel est arrêtée, elle va rencontrer trois personne : une psychologue, une substitut et un avocat pour préparer sa défense devant le tribunal. Cela se passe en temps réel. Un grand moment de cinéma direct.

    Muriel fait partie des quatorze affaires choisies par Raymond Depardon pour Délits flagrants. Sa puissance émotionnelle et sa vivacité d’esprit ont donné envie au cinéaste de lui consacrer un film entier sans montage.

    Muriel Leferle
  • 10E CHAMBRE, INSTANTS D'AUDIENCES

    (Fr., 2004) 1h47
    Réal. Raymond Depardon

    De la simple convocation pour conduite en état d’ivresse aux déférés de la nuit, 10e chambre nous plonge dans le quotidien d’un tribunal : douze affaires, douze histoires d’hommes et de femmes qui se sont, un jour, retrouvés face à la justice.

    « Dix ans après Délits flagrants, réalisé dans le bureau du substitut du procureur, le cinéaste Raymond Depardon a filmé des audiences. Son travail souligne les dysfonctionnements des procès, leur mise en scène, et montre des justiciables désarmés face à l’institution. »

    Le Monde
    10e Chambre, instants d'audiences
  • 12 JOURS

    (Fr., 2017) 1h28
    Réal. Raymond Depardon

    Avant 12 jours, les personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement sont présentées en audience, d’un côté un juge, de l’autre un patient, entre eux naît un dialogue sur le sens du mot liberté et de la vie.

    « Entre ces magnifiques portraits humains, Depardon filme les couloirs vides de l’hôpital, la cour banale de l’établissement, les rues avoisinantes, la brume du petit matin qui se répand sur un mobilier urbain anonyme. Sans doute comme le revers trop calme et sans qualité, injustement pacifié, d’une folie maintenue à l’écart. »

    Mathieu Macheret, Le Monde
    12 jours
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